Choisir le bon pansements pour chaque type de plaie
Guide pratique pour les infirmiers
Les infirmiers déterminent eux même leur protocole de prise en charge et le choix de leur dispositif médicaux, en fonction de leur bilan initial des patients confiés (prescription médicale) par les médecins. Les pansements jouent un rôle clé dans le processus de cicatrisation. Le choix du pansement approprié nécessite une analyse approfondie de la plaie (bilan de plaie complexe AMI 11), en tenant compte de sa classification (stades de cicatrisation, étendue, origine, facteurs favorisants, objectifs, plan de soins...) et des indications spécifiques de chaque type de pansement. Il est essentiel d’adapter régulièrement le pansement en fonction de l’évolution de la plaie afin de favoriser une cicatrisation dirigée optimale.
Comment déterminer le pansement le mieux adapté à chaque plaie ? Quels sont les facteurs essentiels pour une cicatrisation optimale dans le respect des dépenses de santé ?
Rejoignez-nous lors d’un webinaire interactif sur ces enjeux cruciaux, animé par un professionnel de santé qualifié en prise en charge des plaies : Laurent Klein, de ePansement.
Ce que vous apprendrez lors de ce webinaire :
Les différents types de pansements et leurs indications.
Rappel de la démarche clinique
L’importance de l’humidité dans le processus de cicatrisation.
Présentation des types de pansements, leurs indications en fonction du type de plaie.
Quand et comment utiliser des pansements hydrocolloïdes ou hydrocellulaires.
Des conseils pratiques pour gérer les plaies complexes, notamment nécrotiques ou profondes.
📅 Date : jeudi 5 décembre ⏰ Heure : 14h à 15h 📍 En ligne
Pansements hydrocellulaires : Pour des plaies bourgeonnantes ou en épidermisation, modérément ou fortement exsudatives: ils absorbent les exsudats tout en conservant le milieu chaud et humide de la plaie.
Pansements à hauts pouvoirs d’absorption, hydrofibres : Pour des plaies fibrineuses humides.
Pansements alginates : Indiqués pour les plaies très exsudatives, ils sont riches en ions calcium pour favoriser la coagulation.
Pansements hydrogels ou irrigo-absorbant : pour les plaies nécrotiques ou fibrineuses sèches.
Pansements anti-microbiens : Pansements avec un principe naturel s’attaquant aux bactéries et aux champignons, avec des résultats efficaces.
Les films transparents : Pour plaies en épidermisation, soit en prévention soit en fin de cicatrisation.
Tulles gras ou interfaces : Utilisés pour plaies en fin de bourgeonnement et épidermisation: nourrit les bourgeons et renforce l’élasticité.
Pansements hydrocolloïdes : Pour plaies en fin de bourgeonnement et en épidermisation. Conserve le milieu humide, a une faible absorption. Peu se laisser jusqu’à 5 jours sans être changé.
Acide Hyaluronique : Principe actif sur les plaies bourgeonnantes et en épidermisation. Renforce les fibres de collagène et hydrate la peau cicatrisée.
Existent également les hydrofibres, les alginates, les pansements au charbon…
Les pansements à l’argents sont à part. ils dépendent d’une prescription médicale. Les infirmiers ne peuvent pas les prescrire.
Quel pansement pour quelle plaie ?
Le choix du pansement dépend de plusieurs facteurs : le type de plaie (ulcère, mal perforant plantaire, cancéreuse, brûlure, escarre, déchirure cutanée,… ), son stade (fibrineux, bourgeonnant, nécrotique, en épidermisation, infecté, plus ou moins exsudatif) et sa localisation. N’oubliez pas, le protocole évolue en fonction du stade de cicatrisation.
L’échelle d’évaluation de plaies la plus utilisée reste l’ échelle colorimétrique. Cette échelle a été mise en place par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS). Cela permet d’avoir les mêmes références où que l’on habite de part le monde et d’avoir des indications sur le type de pansement à appliquer ( noir pour nécrose, jaune pour fibrine, rouge pour bourgeon, rose pour épidermisation, bleu pour cavitaire et vert pour infection).
Plaies exsudatives : Qu’est-ce qu’un exsudat ? Il s’agit d’une substance liquide le plus souvent jaune pâle présente dans la plaie durant le processus de guérison. C’est le liquide organique qui suinte. Le choix des pansements absorbants ou drainants seront déterminés en fonction de la quantité d’exsudat.
Plaies nécrotiques : La nécrose, c’est la mort des cellules. Il faudra retirer la peau concernée par la nécrose : morte, elle ne peut cicatriser. Une plaie nécrotique est noire. Il existe plusieurs types de nécroses.
nécrose sèche
nécrose humide
En fonction du type de nécrose, on ne traitera pas la plaie de la même manière.
Plaies chirurgicales : Les pansements protecteurs, souvent semi-perméables, protègent la plaie tout en permettant les échanges gazeux.
Il existe une très grande variété de pansements disponibles. Chaque pansement est adapté à une phase de cicatrisation de la plaie. Pour vous aider à choisir le pansement le plus adapté, vous devez vous poser les questions suivantes :
à quelle phase de plaie ai-je affaire ?
quelle est l’importance des exsudats ?
quel est l’état de la peau autour de la plaie ?
y a t’il d’autres signes à noter qui pourraient m’informer de complications éventuelles ? ( couleur, odeur, douleur, hyper bourgeonnement, inflammation,…).
Est-il bon de laisser une plaie à l’air libre ?
Contrairement aux croyances populaires, une plaie ne cicatrise pas plus rapidement à l’air libre. C’est une fausse bonne idée dans la plupart des cas. L’humidité contrôlée favorise la régénération tissulaire en créant un micro-environnement optimal. Les pansements modernes maintiennent cet équilibre, réduisant ainsi le risque d’infection, de douleur et accélérant la réparation tissulaire. Pour les plaies superficielles, propres et non exposées à des contaminants qui pourraient provoquer une infection, laisser la plaie à l’air libre peut être favorable. Mais attention à bien la garder propre, protégée des éventuelles bactéries.
Quand utiliser un pansement hydrocolloïde ?
Un pansement hydrocolloïde est généralement utilisé pour les plaies modérément exsudatives. Ce sont des pansements peu absorbants mais qui permettent un drainage des exsudats. Ils agissent en créant un gel en contact avec les sécrétions, favorisant une cicatrisation rapide et sans douleur. Ces pansements n’adhèrent pas à la plaie, uniquement à la peau saine. Cependant, ils ne sont pas recommandés pour les plaies très exsudatives ou infectées. Les pansements hydrocolloïdes sont indiqués pour :
Les plaies légèrement exsudatives.
Plaies chirurgicales
Les brûlures mineures
Comment nettoyer une paie ?
Une plaie en cicatrisation se nettoie. Le nettoyage de la plaie permet de diminuer la charge bactérienne, d’éliminer les débris (fibrineux…) ainsi que les restes de pommade ou de pansements précédents. Une plaie se nettoie au savon doux liquide ou au sérum physiologique. Le séchage doit être effectué en douceur, pour ne pas provoquer de douleur et éventuellement léser les tissus sains. Les antiseptiques : utilisés au bloc opératoire pour déterminer un champs, ils ne sont pas indiqués pour la détersion des plaies. En effet, ils détruisent la flore bactérienne propre à notre peau et laissent la place aux bactéries agressives. Vous l’avez compris, l’utilisations des antiseptiques favorise alors les infections ! De plus, leur utilisation est contre indiquée sur de nombreux pansements, dispositifs médicaux, du fait de leur composition.
Gestion des plaies nécrotiques : quels pansements ?
Les plaies nécrotiques nécessitent une élimination des tissus morts pour relancer la cicatrisation.
Hydrogels ou irrigo-absorbants : Ils ramollissent les tissus nécrotiques pour faciliter leur élimination.
Pansements au charbon : permettent de neutraliser les odeurs souvent présentes dans le cas de la nécrose mais n’ont aucune action sur l’élimination de cette nécrose.
Quelle facturation des actes de prise en charge de plaies ?
Dans le cadre de votre exercice d’IDEL, la facturation des actes de prises en charge des plaies selon la NGAP se fera en fonction du type de plaie. A savoir s’ il s’agit d’une plaie simple ou d’une plaie complexe.
En conclusion, le succès de la cicatrisation repose sur une évaluation précise de la plaie et un choix éclairé de pansement. Vous n’oublierez pas par ailleurs de bien vous informer des pathologies chroniques associées et des antécédents du patients ( insuffisance veineuse…). Pour approfondir ces notions et découvrir les dernières innovations, nous vous invitons à participer à notre webinaire interactif. La Haute Autorité de la santé à mis à disposition un document récapitulatif sur les pansements que vous pourrez retrouver ici.
Si vous souhaitez en apprendre plus sur la NGAP et la facturation, vous pourrez trouver cet article utile.
Nous vous conseillons également la lecture de notre article des « top formations IDEL » à suivre pour rester toujours à la pointe de l’exercice de votre activité.
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